Après être passée dans plusieurs classes pour parler de l’Avent, nous avons proposé un temps de célébration aux élèves volontaires le 22 décembre. Elle commençait par une procession de lumière à 8h par tous les élèves, suivi d’un petit chocolat chaud/croissant, et à 8h 45, ceux qui s’étaient inscrits pour participer à la célébration ont pris place dans la salle de permanence aménagée pour la circonstance. (Environ 160). Le reste des élèves avaient un temps de réflexion sur l’engagement, en parallèle, parce que le thème de la pastorale à l’aumônerie cette année est « l’Engagement. » Le diacre Paul PLANTET notre célébrant nous a accompagnés dans notre démarche. Voici quelques morceaux tirés du déroulement de la célébration.
Jeune 2 « Je suis la bougie de la vigilance. Les belles choses et tout particulièrement l’amour semblent toujours venir à l’improviste, quand on ne s’y attend pas. Alors tenez-vous prêts, restez éveillés et disponibles pour ne manquer aucun de ses rendez-vous ! Demain, aujourd’hui, tout à l’heure… » Célébrant : Vous savez, je crois qu’il y a aussi des cœurs privés de lumière, de considération ou d’amour. Beaucoup de personnes ne croient plus en l’avenir parce qu’elles ont été déçues, que la maladie ou l’échec les a blessées, découragées. Comment Noël peut-il leur apporter cette étincelle d’espérance ?
Jeune 3 : « Je suis la flamme de la patience. Aujourd’hui tout le monde court après le temps, après la vie. Et chacun finit par se dire : je n’ai pas le temps, je n’ai pas le temps ! Regarde-moi, je suis toute petite et je n’ai que très peu d’huile, pourtant je resterai là toute la nuit, j’attendrai patiemment le jour, je sais qu’il viendra et qu’il chassera toutes les ombres. »
Jeune 4 : Est-ce que ça veut dire que l’on peut prendre son temps pour faire les choses ? Moi, mon père n’arrête pas de dire : allez, dépêche-toi, on n’a pas le temps, dépêche-toi…
Jeune 1 : Moi, c’est pareil, et le mercredi c’est encore pire, on n’a jamais le temps.
Célébrant : Cela veut surtout dire, que c’est en s’arrêtant de courir que l’on pourra faire attention à la parole qui nous est adressée, que c’est en faisant silence dans son cœur que l’on entendra quelqu’un d’autre nous parler….
Jeune 2 : ça au moins, c’est cool….
Jeune 3 : Oui, mais c’est dommage que ça ne serve qu’une fois !
Célébrant : Peut-être. Le bonheur donné ne s’use pas… Et puis, qui nous empêche d’en avoir d’autres à partager ? Écoutons le dernier message :
Jeune 5 :« je suis la flamme de la gaieté, de la joie, du bonheur, de l’Espérance. Je vous dis que vous êtes aimables et que vous êtes aimés ! On ne peut pas vivre sans amour ! Je voudrais vous apprendre à regarder chacun avec les yeux de Paix, de confiance. Je voudrais vous apprendre à pardonner, à ne pas vous enfermer dans le passé et vos regrets. Je voudrais vous redonner envie de croire en vous et en demain ».
Célébrant : Avant de vous laisser partir je voudrais vous confier un dernier secret, vous remettre un dernier cadeau…
(Tous les jeunes sur scène : Un cadeau, mais tu n’avais que 4 paquets !)
Célébrant : Oui, nous avons partagé la vigilance, la patience, la joie, l’amour, l’espérance, mais il me reste un autre cadeau fragile, oui mais très très très fragile….
(La Bible dans un papier cadeau) Jeune 2 : il est lourd, mais il n’est pas si fragile que ça, il n’est pas en sucre !
Adulte 1 : « détrompez-vous, c’est très fragile. Dieu a voulu donner à l’humanité son plus beau cadeau : il lui a confié sa Parole.
Jeune 5 : Ah oui, il devait bien savoir que sa Parole ne serait pas forcément bien comprise, qu’elle serait mal interprétée, parfois même déformée. Alors il a quand même donné son propre Fils.
Adulte2 : En plus, la vie n’allait pas lui faire de cadeau non plus, mais l’amour est à ce prix : plus il est grand et plus il est fragile ! Oui, notre Dieu est plus fragile que nous le pensons. Loin des caméras et des projecteurs, il se mêle à la foule anonyme parmi les plus faibles, les plus démunis, les pauvres, les malades, ceux qui sont abandonnés. Et sa parole se tient là, dans l’ombre, comme s’il mendiait, on dirait qu’Il ne veut déranger personne, qu’Il ne veut forcer personne à Le reconnaître. Mais si vous vous arrêtez, si vous goûtez à sa Parole, alors vous comprendrez….
(Et l’on entend en voix off) :
En cette fin d’année, nous vous proposons une recette « spécial Noël » pour préparer une bûche de la Paix. Cette recette est très facile à réaliser, les débutants peuvent se lancer et elle est surtout très peu coûteuse. Prendre un saladier de générosité Y mettre une cuillère à soupe d’accueil. Casser dessus une demi-douzaine de bonjour, de s’il vous plaît, de merci, d’au revoir… Mélanger le tout avec votre spatule de sourire. Ajouter un peu de parole et beaucoup d’écoute. A ce moment, introduire délicatement quelques grammes de levain d’amour. Laisser reposer un bon moment. Détendre ensuite la pâte avec un demi litre d’aide et un demi litre de soutien. Bien mélanger. Rajouter ce qu’il faut de tolérance pour rendre votre pâte homogène. Mettre à four chaud en surveillant avec attention. Si en gonflant, le contenu déborde du plat, piquer avec une bonne dose de pardon. Quand votre pâte vous paraît bien cuite, Roulez-la sur une toile de tendresse. Puis la remplir d’une crème de calme et de sérénité… Saupoudrez d’une pincée d’humour et de compassion. Votre bûche de Noël est maintenant prête à être partagée avec tous ceux qui sont autour de vous. Pendant ma tournée des classes, un professeur de philo m’a invitée à aller dans sa classe pour un débat avec ses élèves sur : « les non croyants peuvent-ils fêter Noël ? » après avoir défini chaque terme, nous sommes arrivés à la conclusion suivante. Voir l’arbre de ci-dessous pour la réponse. Bonne chance.
Soeur Solange
PS : Crèche de Noël faite avec des boîtes de conserve apportées par les élèves et données à la fin de la célébration aux Restos du cœur.