Les fondateurs

Lundi 23 juin 2008 — Dernier ajout mercredi 6 juin 2018
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Mère St-Louis

Mère Saint-Louis

Louise Lemarchand vit le jour à Broons, le 1er octobre 1800. Le lendemain, elle reçut le baptême à Plumugat. Dès son plus jeune âge, se manifestèrent ses heureuses qualités parmi lesquelles apparaissent, au premier rang, la bonté de cœur et la compassion pour les malheureux..

Une épreuve la frappa : la mort prématurée de sa maman. Elle laissa dans une désolation facile à comprendre, le père et les sept enfants dont l’aînée, Louise qui n’avait que treize ans ! Elle comprit toute la tâche qui lui incombait dans la famille.

La pensée de se consacrer à Dieu ne cessait de l’occuper ; bientôt elle reconnut la volonté de Dieu. Elle se trouvait dans un champ de son père avec des journaliers qui arrachaient du chanvre ; un peu éloignée des travailleuses, elle pensait à son avenir. Soudain une voix distincte se fit entendre à son âme : « Tu seras religieuse et ton monastère s’élèvera dans ce lieu même. » Mère St Louis écrit dans ses notes : « À ce moment, il me vint un désir très grand d’être religieuse ; je restai trois ou quatre mois tellement préoccupée de cette pensée qu’il me semblait que je n’étais plus de ce monde et ce désir ne me quitta jamais »

Florilège

  • Simple et bonne, autant que dévouée, elle causait à tous, s’intéressait à leurs travaux… : « Mère St Louis nous aimait bien. »
  • La plus grande grâce que Dieu m’a faite après celle de mon baptême, c’est de m’avoir appelée à la vie religieuse.
  • Que vous êtes heureuses de vous appelées les Filles de Saint Marie de La Présentation !
  • Agissez toujours pour procurer la gloire de Dieu.
  • Le Bon Dieu ne nous a pas mise ensemble pour nous faire de la peine les unes aux autres.
  • Pressons-nous les pauvres attendent !
  • Que je suis heureuse de vêtir Notre Seigneur dans la personne des pauvres !

Père Joachim Fleury

Père Joachim Fleury

Joachim-Marie Fleury est né au village de la Hatrie en Plumaugat et a été baptisé le 21 février 1762. Ses parents étaient d’honnêtes laboureurs profondément chrétiens. A leur foyer, l’âme de l’enfant s’ouvre de bonne heure à l’amour de la vertu.
C’est vers l’âge de 14 ans, qu’il entend retentir, au fond de son cœur, la parole de la vocation sacerdotale. Il lui fait un accueil docile. À 17 ans, il entre au grand séminaire de St-Malo et à 24 ans, il est ordonné prêtre. Au lendemain de son ordination, Monseigneur l’Evêque de St Malo le nomme à Landujan.
La révolution éclate… Bientôt il doit choisir entre le serment, la mort ou l’exil… Il prend le chemin de l’exil. C’est à Jersey qu’il va demander refuge. M l’abbé Joachim Fleury revient en France au commencement de 1799.
En 1817, il est nommé à Broons. Que de pauvres manquent du nécessaire ! Que d’enfants sans instruction ! Que d’infirmes et de malades privés de secours et de consolations ! Souvent l’abbé Fleury épanche son âme au pied du tabernacle et confie ses angoisses au Cœur de Jésus. Chaque jour aussi, l’humble prêtre prosterné devant la statue vénérée de Marie répète : « Je vous salue Marie… priez pour nous maintenant… » Le nouveau pasteur a l’intelligence des besoins de son temps et dans sa sagesse, il s’efforce d’y pourvoir…
Deux jeunes filles, Louise et Laurence Lemarchand qui désirent être religieuses paraissent toute désignées à l’Abbé Fleury pour réaliser le projet dont il rêve.
En 1826, s’ouvre la première classe ; Louise et Laurence deviennent institutrices et en plus de leurs élèves, elles s’occupent des malades.

Florilège

  • « Je ne veux pas faire de vous des dames mais des filles de charité.
  • Soyez contentes de tout ce qui vous arrive.
  • Nous devons nous dévouer au salut de nos frères par tous les moyens en notre pouvoir. »

Mère St-Joachim

Laurence Lemarchand

Laurence Lemarchand est née à Broons le 30 novembre 1803. Dès sa plus tendre enfance s’annonce chez elle un tempérament maladif que le temps ne modifie pas. À cette frêle constitution viennent s’ajouter les suites d’un accident fâcheux : dans le bras gauche, il lui reste à peine assez de force pour saisir et manier les plus petits objets…
« J’avais à peine 11 ans, écrit-elle dans ses notes, lorsque j’eus la douleur de perdre ma mère ; je commençai à comprendre le malheur de ceux qui ne s’attachent pas à aimer le bon Dieu.
À l’âge de 15ans, je me sentis inspirée de faire dire une messe pour ma mère en prenant sur mes petites épargnes ; mais mon confesseur voulut la dire pour une fin à laquelle je ne pensais pas alors : il l’offrit pour ma vocation qu’il croyait à propos de connaître pendant la messe. Il me vint un désir bien plus grand encore de me donner toute à mon Dieu et d’embrasser la vie religieuse. »
Après 7 années passées à Montauban, chez les sœurs de Rillé, Laurence se prépare à entrer dans cette congrégation ; elle va trouver l’abbé Fleury pour lui soumettre son intention et lui demander son avis. Voici sa réponse « Depuis longtemps je compte sur vous pour établir une maison destinée à l’instruction de la jeunesse. C’est là votre vocation, j’en suis certain. Je ne veux pas que vous retourniez à Montauban… »
Désormais, il n’y a plus l’ombre d’une hésitation en Laurence, elle qui cherche avec tant de simplicité et de droiture, à connaître la volonté de Dieu afin de l’accomplir…

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